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Techniques d’assemblage du bois : de la queue d’aronde au tenon-mortaise
Comment joindre deux planches de bois ? Les méthodes d’assemblage sont nombreuses et varient en complexité, certaines étant plus sophistiquées que d’autres, toutes destinées à structurer et à connecter les éléments en bois. Quelques-unes nécessitent l’utilisation d’outils spécifiques ou une certaine dextérité pour maîtriser les angles et les joints. Voici un guide complet des techniques utilisées en menuiserie et charpenterie.
Les fondamentaux de l’assemblage en menuiserie
Les artisans du bois ont, depuis des générations, développé une multitude de techniques efficaces pour assembler leurs créations en bois. Plusieurs de ces techniques sont accessibles même pour les novices. Les étapes généralement suivies sont :
- Dessiner le plan.
- Découper.
- Creuser.
- Coller. (Cette étape n’est pas toujours nécessaire)
- Assembler.
- Fixer.
L’utilisation de vis et d’autres fournitures est souvent la première solution envisagée pour assembler deux pièces de bois. Toutefois, créer des joints qui s’emboîtent précisément en utilisant uniquement des éléments en bois peut sembler plus complexe. En réalité, cela n’est pas nécessairement plus difficile et offre un résultat de meilleure qualité, plus esthétique et souvent plus solide.
Pour débuter dans ce domaine, il est essentiel d’être précis, minutieux et de posséder les outils adéquats. Ces entailles sont effectuées à la main avec des outils tels que le ciseau à bois ou une scie, ou bien mécaniquement avec des équipements spécifiques comme la mortaiseuse, la défonceuse, la tenonneuse, etc.
Choisir la technique la plus appropriée nécessite donc le bon équipement, manuel ou électrique, et un certain savoir-faire acquis avec l’expérience.
Les assemblages avec tourillons ou avec lamelles sont faciles à réaliser pour les débutants, tandis que la création de tenons et mortaises ou de queues droites requiert plus d’habileté.
Notre conseil : soignez particulièrement vos tracés. La précision de votre tracé déterminera celle de l’assemblage ! Prenez votre temps pour garantir un travail de qualité.
La technique du tenon-mortaise
Le tenon-mortaise est une méthode très versatile, permettant des assemblages à angle droit ou des jonctions obliques, idéales notamment pour les charpentes. Un bon assemblage nécessite des proportions correctes : la largeur du tenon doit être d’un tiers de l’épaisseur du bois, et sa longueur doit atteindre les trois quarts de la profondeur de la mortaise.
Pour augmenter la solidité de la structure, l’ajout d’une cheville en bois dur qui traverse l’assemblage est recommandé. Plusieurs variantes existent : le tenon traversant donne un aspect décoratif, le double tenon augmente la résistance mécanique, et le tenon bâtard est idéal pour les assemblages en angle sollicités.
Les assemblages à mi-bois
Les assemblages à mi-bois nécessitent une préparation minutieuse des surfaces. Un marquage précis des zones à entailler assure un ajustement parfait des pièces. La profondeur idéale est généralement la moitié de l’épaisseur du bois.
Pour un résultat professionnel, commencez par tracer les zones d’entaille au crayon, puis utilisez une scie fine pour les découpes verticales. Un ciseau bien aiguisé aidera ensuite à retirer le surplus de matière.
Les recouvrements latéraux sont cruciaux pour la solidité de l’ensemble. Un assemblage à mi-bois classique supporte principalement des charges verticales, ce qui le rend particulièrement adapté aux structures telles que les pergolas ou les portails.
Assemblages sur chant à queues
Les assemblages sur chant à queues offrent une méthode très robuste pour joindre deux pièces de bois perpendiculairement. La queue droite est idéale pour les tiroirs et les meubles soumis à des contraintes mécaniques importantes. Sa réalisation nécessite un marquage précis et une découpe progressive à la scie à dos.
La queue d’aronde ajoute une dimension esthétique grâce à ses entailles en forme de trapèze. Sa conception demande plus de compétence, en particulier pour le sciage.
Le choix entre ces deux méthodes dépend de vos besoins : la queue droite pour la solidité, et la queue d’aronde pour une combinaison de résistance et d’esthétique. Un dernier conseil : pratiquez d’abord sur des chutes de bois tendre avant de vous lancer dans votre projet définitif.
Assemblages utilisant des pièces intermédiaires
Les pièces intermédiaires offrent une solution moderne pour des assemblages précis et rapides. Le tourillon, un cylindre en bois dur cannelé, assure une excellente tenue grâce à sa surface striée qui améliore l’adhérence de la colle. La lamelle, avec sa forme ovale, permet un ajustement latéral lors du montage, ce qui est un avantage significatif pour l’alignement des pièces.
La languette rapportée est très versatile, adaptée aux assemblages droits et aux coupes en onglet. Pour une profondeur de perçage optimale, réglez votre butée de perçage à la moitié de la longueur de votre pièce intermédiaire.
L’assemblage par enture
L’enture à simple tenon est une base pour les assemblages bout à bout. Elle requiert un traçage précis et un mortaisage adapté à l’épaisseur du bois. Les experts recommandent une profondeur de tenon égale à deux fois l’épaisseur de la pièce. Pour l’enfourchement biaisé, la coupe oblique augmente la résistance aux charges. Un angle de 15 degrés offre une stabilité optimale.
Des plaques métalliques boulonnées peuvent renforcer l’ensemble. La version à tenons et mortaises alternées est excellente pour les structures soumises à de fortes contraintes. Son exécution nécessite une grande précision lors du marquage et de la taille au ciseau à bois. Un collage soigné avec une colle résistante à l’humidité maximise la durabilité de l’assemblage.
L’assemblage le plus populaire actuellement
Actuellement, la technique des tourillons est la plus utilisée dans le domaine des assemblages bois. Cette méthode moderne est prisée par les professionnels et les amateurs pour sa simplicité et son excellent rapport qualité-prix.
Elle est largement utilisée par les fabricants de meubles en kit pour sa rapidité et sa robustesse. Un tourillon de 8 mm de diamètre peut supporter jusqu’à 150 kg sous des conditions optimales.
La popularité des gabarits de perçage et des machines à commande numérique a révolutionné cette méthode, permettant une précision millimétrique et garantissant des assemblages parfaitement alignés et durables.
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