Créez un escalier balancé à quart tournant : Guide étape par étape!

Fabriquer un escalier balancé à quart tournant

La construction d’un escalier à quart tournant nécessite une attention particulière pour que les dimensions des marches soient harmonieusement proportionnées pour un confort optimal.

Respect des normes fondamentales

Pour garantir la facilité d’utilisation d’un escalier de ce type, il est crucial de maintenir constantes deux dimensions : la hauteur des marches et la profondeur des girons. Ces mesures sont prises le long de la ligne de foulée, située à 50 cm du mur extérieur.

  • La hauteur de chaque marche est obtenue en divisant la hauteur totale par le nombre de marches.
  • La longueur des marches est définie par l’espace disponible pour l’escalier.
  • La formule de Blondel (2 hauteurs de marche + 1 giron) doit correspondre à la longueur moyenne d’un pas, qui varie entre 58 et 64 cm.

Dimensions de l’escalier

Un escalier intérieur est confortable à utiliser si son inclinaison est entre 25° et 35°, sa largeur est au moins de 80 cm, la hauteur de marche ne dépasse pas 17 cm et le giron est au minimum de 27,5 cm. Un escalier est jugé raide si la hauteur des marches dépasse 19 cm et le giron est moins de 25 cm. Les dimensions de la trémie jouent aussi un rôle crucial dans la détermination de l’inclinaison de l’escalier. De plus, il est important de s’assurer que la hauteur libre soit au minimum de 1,90 m pour éviter de se cogner la tête.

Approfondissement

Il existe diverses techniques pour concevoir un escalier balancé, telles que l’utilisation de la herse, des alignements ou le trapèze des proportions. Pour ceux qui souhaitent approfondir leurs connaissances, le livre Construction d’escaliers en bois par Andy Engel, publié aux éditions Eyrolles, peut être une excellente ressource.

Pour ceux qui trouvent la construction d’un tel escalier trop complexe, il existe des kits prêts à monter soi-même. Il suffit de prendre les mesures correctement et de consulter quelques fournisseurs pour peaufiner le projet.

Préparation des marches

  • Les planches sont préparées et assemblées (avec des joints à rainure et languette, par fausse languette ou en queue d’aronde) pour former des panneaux assez larges pour les marches.

  • Les assemblages sont réalisés en fonction de l’outillage disponible (défonceuse, lamelleuse, toupie…).
  • Les marches (au nombre de onze, plus une demi-marche) et éventuellement les limons sont ensuite encollés et mis sous presse.
  • Des serre-joints sont utilisés pour cette opération.

Conseils pour les bricoleurs

Si vous choisissez de raboter vous-même le bois, il est conseillé de laisser reposer les planches brutes équarries et coupées à la longueur sur des tasseaux pendant une semaine. Cela permet au bois de se stabiliser à la température ambiante avant de le travailler.

Façonnage du poteau

Le poteau, composé de trois planches de 30 mm d’épaisseur, est assemblé en forme de « L » grâce à des chevilles et de la colle pour créer une base suffisamment large pour supporter les marches.

  • Sur une des faces du poteau, des rainures sont tracées pour accueillir l’extrémité des marches balancées.
  • Les dimensions sont prises à partir d’un plan détaillé.

  • Avec une défonceuse équipée d’une fraise droite de Ø 30 mm, des rainures de 15 mm de profondeur sont usinées suivant le tracé.
  • Un gabarit fixé sur le poteau aide à guider la machine avec précision, sa course étant limitée en longueur par des butées.

  • Un dispositif similaire est utilisé pour réaliser les rainures verticales des contremarches avec une fraise de Ø 20 mm.

  • Les rainures de 30 mm sont équarries au ciseau à bois selon la forme du nez de marche.
  • Il en va de même pour l’assemblage des rainures de marche et de contremarche.

Découpe des limons et des marches

  • Les limons, qui soutiennent les marches et les contremarches, sont découpés après avoir été tracés avec une fausse-équerre réglée directement sur l’épure.

  • Pour un tracé précis, la fausse-équerre est appuyée sur le chant de référence et les dimensions sont reportées avec un réglet pour former la ligne en crémaillère de la découpe.

  • Des arcs de cercle (R = 7 cm) sont tracés dont le centre est à la jonction des découpes des marches et contremarches.

  • Une règle souple est positionnée pour former une courbe régulière.

  • Le limon est découpé à la scie circulaire.
  • Les découpes des marches sont faites à 90°.

  • Pour les contremarches, la scie doit être inclinée selon les angles indiqués sur le plan.

  • Le dessous du nez de marche est profilé à la défonceuse avec une fraise quart-de-rond, puis avec une fraise droite pour créer la rainure de la contremarche.

Astuce pour les bricoleurs

Le tracé des marches et des limons se fait généralement sur une épure tracée à taille réelle sur le sol ou un mur. Cette méthode nécessite un grand espace et une certaine expérience. Si cela vous semble intimidant, pas d’inquiétude ! Il existe des logiciels de conception assistée qui sont disponibles gratuitement en ligne et qui vous aideront à réaliser et coter vos plans avec précision.

Installation de l’escalier

  • Réaliser un assemblage démontable entre les limons et le poteau.
  • Pour éviter l’assemblage traditionnel tenon et mortaise, utiliser des chevilles ou des tourillons.

  • Cheviller et visser les limons contre la paroi.
  • Fixer le poteau après l’avoir calé de manière à ce que les marches soient parfaitement horizontales.

  • Assembler les contremarches et les marches en commençant par le bas.
  • Un cordon de colle polyuréthane est appliqué pour prévenir les grincements (la colle, en se dilatant, forme un joint souple).

  • Lorsqu’elles ne sont pas insérées dans les rainures du poteau, les extrémités des marches sont vissées sur les limons.
  • Les têtes de vis peuvent être camouflées avec de la pâte à bois.

  • Fixer également l’arrière des contremarches et des marches à l’aide de vis espacées d’environ 15 cm.

  • La dernière marche, appelée plaquette, est généralement moins large que les autres.
  • Ajustée au plancher, elle est assemblée par cheville.

Fabriquer un trusquin pour tracer la rampe

  • Après la découpe des limons, utiliser une chute pour tracer une rampe à l’aide d’un trusquin.
  • Cet outil est simple à réaliser avec une cale percée et deux tourillons.
  • L’espace entre le trou et les tourillons correspond à l’épaisseur de la main courante.

  • Insérer un crayon dans le trou, tracer, puis découper.
  • La rampe, une fois poncée et chanfreinée, est fixée au mur via un support de rampe coudé.

Articles similaires

Noter cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *